L'heure de Plus rien

Cette nuit ce seront Renan Luce et les Tit'Nassels, et m'endormir dans mon café noir le matin après une nuit blanche.
Encore des heures en équilibre entre le sommeil et les rêves, parce que je n'ai pas très envie d'en faire, certains me donnent cette sensation nauséeuse. Les mises en abyme et les longs couloirs glacés, les souvenirs flous entre deux visages brisés, merci.
J'ai mal au crâne et mes tresses pèsent 100 kilos, cette nuit je dors à côté de toi, dans la même chambre, enfin je veux dire que je suis allongée sur le même lit que toi, que je te regarde et que la chanson de Mano Solo revient encore, et décidément cette chanson est désespérée.
Tu as de la fièvre je crois, et les épisodes de Nip/Tuck tournent en boucle, je ne peux pas fermer l'oeil. Le bouton stop est beaucoup trop loin et il fait bon, ici. Encore une cigarette, et un peu de botox s'il vous plait, merci...
Le jour se lève, les supporters de foot sont rentrés chez eux et le silence n'est jamais arrivé. Le sommeil non plus d'ailleurs, et les mots, les phrases, les chapitres de la Petite Tailleuse défilent et s'emmêlent, j'aimerais quand même que tu me prennes dans tes bras, que j'aie une raison de lacher les pages. Les lettres s'enfoncent dans le papier ou bien ce sont mes yeux qui sortent de mes orbites, je les ferme et le bruit des voitures me berce, l'odeur du café m'effleure et c'est toujours quand tu dors.