The velvet of your lips
Complètement déphasée.
Couchée à 10h, réveillée à 16h30, et le sommeil ne revient pas.
Encore une soirée où je ne suis pas, une soirée pour fêter Son retour.
Après tout je n'aurais fait que me trainer de Pils en joint et j'aurais encore fini dans un triste état, sur un bout de moquette sans couverture.
Comme si j'étais mieux chez moi, à écouter Blow (Ghinzu) en enfilant de triste perles noires sur un triste fil de nylon, à penser à tout sauf à ce que je fais, à penser à eux, peut-être.
J'ai tellement pensé à Lui, je l'ai tourné et retourné dans ma tête, regardé, observé, senti, deviné, respiré, je me demandais comment il n'était pas tombé en miettes.
Je l'ai tellement chéri, tellement aimé, mais il n'en est resté que le souvenir.
Il s'est décomposé entre mes doigts, il a disparu sous ma peau.
J'aurais voulu le garder, l'enfermer dans une boite, à clef, mais je l'aimais tellement que je l'ai détruit, à force de l'user.
Pardon, pardon de t'aimer encore mais je ne peux pas t'oublier.
C'est toujours troublant, de retrouver ces petits essais griffonés sur des coins de feuilles de cours, des pages de carnets ou des blocs à croquis.